Comment les travaux ont-ils été

 

financés?

 

 

Version 4.2_ page 16-13_ janvier 2024

 

Il y a un mystère dans tout cela : comment un tout nouvel officier des équipages a-t-il pu financer l'achat, puis l'entretien de cette maison ?

 

Pour l'achat il y a eu un emprunt puisqu' Hervé Le Bihan a noté le paiement d'intérêt, mais qu'en est-il du remboursement du capital ?

 

Contributions et revenus

 

Il y a dans le cahier deux pages curieuses.

 

Le première concerne les revenus déclarés et les impôts payés.

 Pour 1926 il a déclaré 14280 francs.

Les années suivantes le total augmente rapidement pur atteindre 26900 francs en 1932. Il y a une part d'augmentation de la solde et, probablement, la prise en compte des loyers.

Puis il n'y a plus d'information sur les revenus déclarés. Les années 1933 et 1934 constituent une anomalie car ce triplement de l'impôt sur le revenu en 1933 par rapport aux années précédente interpelle. Il est encore du double en 1934 et baisse ensuite pour remonter à nouveau.

 

Les revenus sont à nouveau indiqués à partir de 1943 ; Hervé Le Bihan est alors retraité.

Rapport de la maison

 

Il y a une autre page intitulés « rapport de la maison, y compris les loyers».

 

Les montants de la colonne impôts fonciers sont identiques. Les dépenses aussi, si on admet, que pour 1938, il y a une part des 12092 francs dépensés, qui l'ont été chez les locataires. Il manque les autres impôts ; il manque aussi les travaux réalisés chez les locataires avant 1932.

Le bénéfice indiqué est donc limité à la période 1932-1943 et ne peut pas représenter réellement le « rapport de la maison ».

 

Ceci dit on arrive quand même à plus de 100000 francs courants de bénéfices à mettre en face des 116000 francs dépensés pendant la même période (ou presque).

 

 

Et pendant ce temps-là il faut aussi payer la construction et les modifications de Ker Diskuiza.

Même s'il n'y a pas eu de compte séparé, il est possible de considérer, qu'une part de la solde : autour de 40000 francs par année en moyenne, a participé au financement de la maison de Roscanvel, sachant, qu'Hervé Le Bihan a été promu officier de première classe en 1932 et, qu'il a pris sa retraite en 1940. Cela représentait en gros une épargne de 10000 francs par an

 

Le résultat n'est finalement pas si inquiétant

 

Il a même réussi à se constituer un portefeuille d'actions qui n'a été utilisé, que pendant la guerre.

 

Nota : il y avait toujours un locataire en 1943.

 

Voir également plus loin la page « combien gagne un amiral «  (page 34-31).