16 rue Yves Collet,

 

 

avant les bombardements

 

 

Version 4.2_page 16-11_janvier 2024

 

Parmi les papiers récupérés l'été 2022 il y avait un cahier, qui concernait la maison de la rue Yves Collet avant sa destruction lors des bombardements, qui ont précédé la libération de Brest en septembre 1944.

Elle a été achetée par Hervé Le Bihan et Célestine Potin le 15 février 1927. Auparavant ils habitaient rue Jean Jaurès, rue, qui était alors sur la commune de Lambézellec

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Dans la donation, qu'ils ont faite à leur fils, Édouard, il y a un long discours sur l'origine de propriété. Elle est dans la parcelle 999.

 

Pourtant le profil du chemin de Saint Marc (devenu rue du cimetière, puis rue Yves Collet) en 1830 laisse à penser, qu'elle serait plutôt sur la parcelle 1002 mais il y a peut être eu une modification de la numérotation ou une modification du tracés de la rue avec déplacement de la cassure, ce qui pourrait expliquer les problèmes rencontrés lors de la reconstruction..  

La maison était située dans un quartier appelé l'annexion car cette zone avait été "annexée" par la ville de Brest au détriment de Lambézellec. Située devant les fortifications de Brest elle portait aussi le nom de "glacis"; c'est d'ailleurs sous cette référence, qu'elle se retrouve dans le cadastre napoléonien. A cette époque les terrains appartenaient à la veuve Moullut.

La maison aurait été construite en 1885; ce n'est donc pas à proprement parler une vieille maison.

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Dans le cadre du dossier de dommages de guerre l'architecte a reconstitué les plans de la maison.

 

Curieusement la façade est recouverte de plaques de fibrociment. De même il y a une grande fenêtre au rez de chaussée, à gauche de la porte d'entrée au lieu de deux. La maison comporte deux étages avec un toit en zinc.

Il y a quatre logements mais 5 caves, la dernière étant toute petite.

Comme il n'y avait pas d’assainissement collectif à l'époque, il y a aussi une fosse septique.

 

Au rez de chaussée il y a 2 appartements ou plutôt un 2 pièces-cuisine et un « studio ». Les WC (ils sont 4) sont dans la cour et il y a un lavoir sous un hangar.

Lors de la reconstruction de l'immeuble, le propriétaire devait obligatoirement reloger ses locataires, du moins, si c'était possible. On sait donc, que le 2 pièces-cuisine était occupé avant la destruction de la maison par Mme Veuve Jégou. Le « studio » était occupé par Adrien Baron, probablement celui, qui venait nous voir assez souvent ; on en a déjà parlé dans « combien de Keraudren » et dans « ceux de la rue Yves Collet ».

 

L'architecte a indiqué les murs mitoyens, qui ne concernent, que la cour. Par contre les cheminées débordent, ce qui peut être seulement un effet de style.

 

Au premier étage il y avait 4 pièces occupées par M Denest. Curieusement l'une des chambres ouvre directement sur le palier.

 

Au second étage il y a l'appartement de la famille Le Bihan avec ses 4 pièces. L'une des chambres a été coupée en deux pour faire de la place pour loger la salle de bains.

 

Dans les étages la cuisine est minuscule.

On a même une coupe de l'immeuble. La hauteur sous plafond est de 2,65m (sauf la cave).

Il manque des cheminées ou alors il y a des conduits communs car sur les plans on en compte 9, 6 d'un côté et 3 de l'autre.

La maison est reconnaissable sur la photographie aérienne de 1929.

En face il y a les terrains militaires de la redoute de Keroriou