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voir ausi la page 36-41 dasn tybian.fr
Dans les nombreux documents conservés il y a peu d’inventaires. Il est donc difficile de se faire une idée sur la valeur totale des biens.
Toutefois, après le décès de Pierre Le Lann, en 1935, un inventaire a été fait, car sa fille était encore mineure.
Il était donc tentant de comparer cet inventaire avec celui réalisé en 1807 après le décès de Marie Louise Gourves, épouse de Jean Derrien.
Certes il y a 128 ans entre les deux inventaires et les conditions de vie étaient différentes.
De nombreuses études ont été faites pour comparer les pouvoirs d’achat, mais aucune n’est satisfaisante ; on restera donc sur le coefficient d’érosion monétaire, avec tous les risques que cela comporte.
Entre le 19ème siècle et 1935 il est de 6 (ou 5 selon les tables retenues).
Jean Derrien était forgeron. Pierre Le Lann était instituteur.
L’inventaire de Pierre Le Lann a été fait le 20 juin 1935, peu après son décès.
( la maison rose ne figure pas dans l’inventaire, car elle a été construite en 1937 par Thérèse Laé).
Les biens immobiliers
La maison de la rue de la Mairie
Parmi les biens immobiliers il y a la petite maison de la rue de la Mairie, qui provient de la succession Le Lann-Jouin.
Lors du partage de 1931 l’ensemble des biens des parents de Pierre Le Lann a été évalué à 75000F
Pierre a donc un tiers ou 25000F, consistant en une petite maison, rue de la Mairie, et plusieurs parcelles de terrain
La comparaison avec les actes du 19ème siècle est délicate car ils ne donnent jamais la valeur de la maison, mais celle de l’ensemble constructions+terres.
Et il y a des anomalies : le penty Ty Bian a été acheté 6000F en 1870 avec des terres, alors que le deuxième penty a été payé 500F seulement !!
Il faut se souvenir que les terres avaient alors plus de valeur que les constructions. On sait par contre la maison de la rue de la Marne à Camaret a été payée 5000 F en 1908 ; or cette maison est nettement plus grande, que celle de la rue de la Mairie.
A titre de comparaison le Maire de Roscanvel, dans un document de 1929, a estimé, que la maison de Tante Adèle valait 12000F. Elle est également plus grande.
Pour la suite on va estimer que sa valeur a été évaluée autour de 10000F lors du partage Le Lann-Jouin de 1931, valeur, qu’elle a probablement conservée en 1935 malgré les fluctuations de la monnaie.
Elle a été reconstruite après la guerre et louée alors en garni pendant de nombreuses années. Elle a finalement été vendue et la commune a récupéré une partie du jardin pour en faire un parking. En l’absence des propriétaires elle est sous la garde de René Le Tocquet, qui habite à côté.
Les meubles sont plus chers, le textile est à peu près au même prix. C’est donc essentiellement le mobilier qui fait la différence, sachant que le mobilier était désormais acheté et non plus fabriqué par le mari, l’un de ses parents ou un voisin.
Tous ces meubles ont été stockés un moment dans le chantier avec les meubles venant de la maison du bourg de Louis Maudire. La salle à manger a été vendue ; le reste, en très mauvais état après 35 ans de stockage, a été enlevé lors d’une opération « encombrants » en novembre 2014.
Comparer avec la valeur 2014 n’a aucun sens, car il n’y avait pas autrefois les meubles à monter soi-même, que l’on trouve aujourd’hui.
Est-ce bien vrai? Il y a dans le musée d’Argol une armoire identique à celle de La grand-mère Capitaine et les nombreux montages et démontages, que cette dernière a subi (au moins 6) , permet de nuancer cette affirmation.
Au total.
Au total, avec les réserves exprimées ci-dessus, on arrive à un inventaire successoral valorisé à un peu plus de 63000F, dont la moitié en épargne.
Il est possible cependant, que la valeur de la maison de la rue de la Mairie ait été minorée et, qu’à l’inverse, celle des terres soit alors surévaluée.
Est-ce, que les livrets ont suffi pour payer la construction de la maison Rose ? C’est peu probable mais il n’y a aucun document permettant de savoir comment elle a été financée.