L'incidence du remembrement

 

Version 4.2_Page 19-12_janvier 2024

 

Le remembrement de Roscanvel intervenu après la dernière guerre a bouleversé la traçabilité des biens. Il y a « avant » et « après ».

La commission de remembrement a procédé à des regroupements et des attributions de parcelles, qui n'ont pas toujours été compris ni parfois acceptés.

Si l'idée générale était d'augmenter la surface moyenne des parcelles et de les regrouper au plus près des corps de ferme, cela n'a pas toujours été le cas. Il fallait aussi conserver un équilibre entre les terres cultivable, les prairies et les «terres à lande ».

 

En principe les terrains bâtis étaient exclus du remembrement mais pas les jardins et les cours. Il en est résulté des situations absurdes, comme on l'a vu dans le chapitre 11.

 

Toutes les parcelles, qui pouvaient être remembrées ne l'on pas été et il y a eu parfois des attributions contestables et contestées.

 

Ce remembrement s'est accompagné d'un développement considérable de la voirie (60 km de routes de 6m de large car chaque parcelle devait désormais être accessible par tracteur et autres engins agricoles ; cela fait 36 hectares ! En fait 120 km selon les services techniques, ce qui représenterait alors un peu moins de 10% de la surface de la commune). La superficie totale attribuée « après » à chaque propriétaire est donc plus faible, que ce, qu'il avait « avant ».

 

Peu de documents ont été conservés. Il y a quand même des listes et des dessins.

 

Les biens de Jean Laé

 

 

Le décès de Jean Laé en 1951 n'a pas arrangé les affaires de ses enfants, qui ont été contraints d'accepter les modifications faites, même si certaines étaient avantageuses.

Sur le plan de 1957 il apparaît bien, que la plupart des surfaces avec une construction sont exclues du remembrement, même, s'il y a des exceptions mais c'est vraisemblablement par manque de place. A l'inverse, il y a des parcelles non bâties, qui sont également exclues.

 

Quelle logique a présidé au redécoupage ? Ce n'est pas très clair. Comme il y avait beaucoup de propriétaires différents, chacun a reçu un morceau du gâteau. La logique initiale n'a pas tenu.

Si les terres au nord du Pors ont bien été regroupées, il y a eu ailleurs des découpages difficiles à suivre, d'autant moins, que l'on pouvait organiser autrement Parquic, entre l'impasse des îles et l'impasse de l'étang, Messiber entre l'impasse des îles et la route de Trégoudan, toute la zone autour de la route de l'Iroise...

Selon les documents conservés la baisse en surface est faible : 14ha27a41ca pour une surface totale avant remembrement de 14ha36a56ca mais cela résulte d'une comparaison manuscrite ; sur le document officiel la surface « avant » ne figure pas. En gros il y a deux fois moins de parcelles. Il en reste encore 21 actuellement, après avoir enlevé les parcelles, qui ont fait l'objet de donation. Il y a surtout les 4 grandes parcelles situées entre la RD355 et la mer, qui représentent la moitié de la surface remembrée. Je n'ai aps vérifié si dans l'ancienne liste on avait autant de terres vaines.

 

 

Les biens de Pierre Le Lann

 

Ici c'est plus simple car il y a moins de parcelles « avant » et il y en a également deux fois moins « après ».

 

Sur les croquis on voit, qu'il y a des parcelles voisines, qui appartiennent à Louis Maudire. Ce sont donc bien des héritages de la famille JOUIN, ou plutôt STEPHAN.

 

 

Les biens de Pierre Maudire

 

Il y a un peu plus de parcelles et elles sont aussi plus dispersées. Il doit y avoir des terres provenant de la branche MAUDIRE.

 

En 1929 Pierre Maudire y avait 16 parcelles. Son fils, Louis Maudire, en a « abandonné » 14 lors du remembrement et en a récupéré 8 ; il manque évidemment le terrain de la maison. La plupart des parcelles ont été vendues depuis.

 

 

Dans la succession d’Émilienne Le Lann il reste finalement 7 parcelles Le Lann-Jouin-Maudire et 21 parcelles Laé