La maison de Georgette ou "Ty Maurice Téphany"
Version 3.7_Page 12-21_novembre 2019
Au départ le projet ne devait concerner, que les maisons citées dans les documents de la caisse en bois. D'autres maisons sont arrivées ensuite. Elles ont été reléguée dans le chapitre 13 avec les maisons, qui ont disparu ou, que nous n'avons pas bien localisées.
Notre petite maison a été longtemps utilisée comme annexe de la ferme exploitée en dernier lieu par la famille Jézéquel et dont la maison d’habitation était en face de Ty Bian, de l’autre côté de la route.
Cette maison, que nous avons toujours appelé la maison de Georgette, même si son frère et sa sœur y ont également habité, a été reconstruite après la guerre, mais en conservant la surface d’origine.
La crèche a aussi beaucoup souffert pendant la dernière guerre et elle a été également reconstruite, sans respecter obligatoirement les dimensions d’origine, car il était alors question d’élargir la route.
La maison a finalement été vendue, car trop difficile à réhabiliter, mais les acquéreurs l’ont bien retapée, tout en conservant le volume d’origine.
Le puits situé derrière la maison est resté par contre dans sa configuration d’origine, avec un niveau d’eau situé souvent au dessus du niveau du sol de la maison, ce qui provoque toujours des remontées d’humidité importantes.
Une maison autrefois partagée en deux
Lors de la rédaction du cadastre, en 1831, elle est partagée entre deux propriétaires : Jean Jaffré (parcelle 456) et Yves Rogel (parcelle 457). Ils ont chacun la moitié de la maison et de la cour. Ils ont aussi, en face, une partie de Parc Leur
Elle est décrite dans l’acte de vente du 9 avril 1865.
L’acheteur est Yves Le Thiec de Trégoudan
Les vendeurs : les 3 filles de Guillaume Jaffré, qui avait reçu les biens lors du partage du 24 juin 1854 (probablement le partage des biens de Jean Jaffré).
La maison porte alors le nom de « ty maurice téphany ».
Or le 15 février 1817 décède à Trégoudan Maurice Téphany, âgé de 71 ans, fils de Charles Téphany et de Jeanne Le Goff. les déclarants sont Joseph Téphany, son fils, âgé de 37 ans et Jean Hervéguen, non parent, âgé de 34 ans et habitant Penarcréac'h, le village, qui domine Kerellot et où était construit le moulin de Quélern
En 1841, lors du dénombrement des populations, la maison est habitée par Joseph Téphany, sa mère, Rose Maudire, et une domestique, pour une partie; l'autre partie est habitée par Joseph Le Bihan et Anne Le Bloas, sa femme.
Cela veut dire, que chaque famille devait se contenter d'une seule pièce, plus éventuellement un galetas sous le toit.
Est-ce le même Maurice Téphany, que l'on va retrouver dans le livre de Marcel Burel, où il décrit un partage à LODOËN ?
L’acte précise que les biens sont affermés aux acquéreurs, mais ne dit pas qui est propriétaire de l’autre moitié.
Le prix de vente est de 2400 F.
La maison est achetée par Véronique Quélen le 19 février 1889, mais nous n’avons pas la copie de l’acte de vente; nous savons seulement que, selon le bail du 28 avril 1889, la maison a été achetée à Marie Jeanne Thiec, veuve Mérour, probablement la fille d’Yves Le Thiec.
Sur Généanet on a bien la trace de Marie Jeanne Thiec, fille d'Yves le Thiec, mais elle est donnée comme épouse de Jean claude Lastennet. Yves Le Thiec est décédé le 29 avril 1871 à Trégoudan.
Véronique Quélen a acheté Ty Maurice Téphany 7 mois après avoir acheté la maison « JTK », mais près de 20 ans après avoir
acheté le premier penty aux descendants de Jean Marie Penfrat (Ty bian). Voulait-elle constituer une deuxième ferme pour pouvoir partager équitablement ses biens entre ses deux
fils? Ce n'est pas si simple car Auguste Laé a eu en héritage l'ensemble des biens de Trégoudan (ou du moins la plus grande partie), Jean Laé ayant ceux de Kerloc'h, qui vont s'ajouter à la
ferme de Marie Mercier à Rigonou.
Ty forn
Avec la maison Ty Maurice Téphany, Yves Le Thiec, puis Véronique Laé, ont acheté aussi une partie des biens de Jean Jaffré et notamment la maison nommée ty forn ; un courtil au nord de la maison, nommé liors an ty forn.
Sur le cadastre le courtil s’appelle « Liors Corn » (n°417), car il est au coin de « Liors Bras ». Attention à ne pas confondre avec l’autre « Liors Bras », nom des parcelles sur lesquelles ont été construites les propriétés de joseph Keraudren.
Aujourd'hui ty forn est en ruine, après avoir servi longtemps de remise pour la charrette de M. Jezequel.
j'ai assisté une fois à un battage sur l'aire devant ty forn, que l'on voit bien sur la photo de 1919.
Pour mémoire la parcelle suivante s'appelle "parc leur", l'aire à battre, mais dans ce cas il s’agit de l’aire, qui était située autrefois au nord des parcelles 422 et 423.
Jean Jaffré avait également la parcelle adjacente, partie de « Liors Bras » et, faute de détail, la vente a très bien pu inclure aussi cette deuxième parcelle.
Le plan cadastral montre d’ailleurs très nettement que le partage, qui a conduit à l’individualisation des parcelles 418 et 419 est récent.
Par contre sur l’état des sections Liors Bras est partagé entre Jean Jaffré de Kerguinou et la veuve de Jean Folgar ; il fait apparaître également une partition de la parcelle 420, qui ne figure pas sur le plan.