Les conséquences de la bataille de novembre 1594
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On trouve sur le net peu d’informations sur les conséquences de l’arrivée des espagnols puis celle des anglo-français et les conditions de départ de ces derniers.
Il y a tout juste un commentaire selon lequel les paysans auraient été heureux de vendre de la nourriture à bon compte aux Espagnols. Cela reste cependant sujet à caution car on est sur un territoire plutôt pauvre et à la fin de l’été de 1594, avant l’arrivée des anglo-Français il ne devait pas rester grand chose chez les habitants des villages. Pour mémoire le repas de base c’était alors de la soupe avec des choux et des raves. C’était encore l’essentiel de l’ordinaire chez Marie Mercier il y a un siècle.
Faire vivre 400 soldats et leurs accompagnants sur un territoire dont la population ne devait pas dépasser 4 à 500 personnes parait une tâche impossible, à moins d’aller se fournir dans les villages voisins de Crozon ou de Camaret. 4 à 500 personnes c’est aussi moins de 100 « feux ».
Cette période troublée des guerres de religion qui va de 1562 à 1598 a donné lieu à un très grand nombre d’exactions avec dans biens des cas des villages détruits, des populatoins décimées quand elles n’ont pas été puremetne t simplement éliminées. Il y a de très nombreux récits, notamment sur les exactions commises par les différents chefs de bande, notamment par Fontenelle or il n’y a rien concernant Roscanvel.
Cette absence d’information interpelle.
Les manoirs
Il y a en premier le cas des manoirs comme celui de Quélern (l’ancien Quélern pas l’actuel), élevé en 1694 au rang de « Château ». Il y a le manoir de Tremet (le nouveau Quélern), qui a perdu son étage, conséquence des bombardements de 1944; il y a probablement ceux de Lodoën et de Kervian. Ces derniers sont en fait de grandes maisons comportant un étage.
Il n’y en a pas à Trégoudan mais il est mention, dans un document du « pourpri », reste d’un ancien manoir, situé probablement à l’emplacement occupé actuellement par la ferme de la famille Laé, qui portait aussi autrefois le nom de « pors », comme à Tremet.
Il doit y en avoir à Trevarguen, au Lez…
Les cheminées
Avec la reconstruction des maisons il faut parler de celle des cheminées. Celle de Tybian à Tregoudan a les mêmes dimensions que celle du manoir de Quélern mais avec une différence importante : le linteau et les corbeaux sont en bois à Trégoudan, en pierre dans le manoir.
J’ai vu passer sur le net une vidéo consacrée aux infirmières de Roscanvel; leur cheminée est exactement identique à la nôtre.
La cheminée de la cuisine du manoir de Quélern est égalemetn en bous mais de taille plus modeste.
Les fours à pain
A côté de la reconstruction des maisons il y a celle des fours à pain. Celui de Trégoudan est sur une parcelle appelée liors an ty forn, ce qui indique son ancienneté même s’il a été modifié à plusieurs reprises. Par ailleurs le linteau du foyer montre bien, qu’il s’agit d’une reconstruction faite à la hâte. Faute de document il est difficile de lui donner une date mais il y a déjà le nom donné à la parcelle et le fait qu’il devait provenir d’une succession Penfrat ou Thépault du début du 18ème siècle ou peut-être même du 17ème.
Ici encore il faudrait faire un inventaire des fours de la presqu’île sachant que la construction des lignes a modifié la donne avec l’installation d’un boulanger.
Le second four à pain de Tregoudan est bien mentionné sur un acte de vente de 1888 mais il ne figure pas sur le cadastre napoléonien; par ailleurs, tout en étant au coeur du village, il n’est pas facilement accessible. Lui aussi faisait partie d’une succession Penfrat ou Thépault avec dans ce cas deux fours distants de moins de 50m?