Le village de Kerloc'h

 

 

Version 3.7_Page 13-11_décembre 2019

Kerloc’h est un village important, qui a été rattaché à la commune de Camaret en 1908 avec d’autres villages voisins, situés à l'ouest d'une ligne allant approximativement de Lambézen au Restou (au dessus de l'étang de Kerloc'h). Cela correspond en gros au quartier de Crozon désigné autrefois sous le nom de "Flotcoulm" dans plusieurs dénombrements de population

 

Curieusement il est absent de la carte ci-dessous, qui se borne à noter, en bas à gauche, que l'anse de Kerloc'h s'appelait alors l'anse du Moulin de la Poissonnerie. Il y avait donc un moulin et en amont  un élevage de poissons.


Comme pour les villages de Trégoudan et Quélern, c'est la proximité de Camaret, qui a poussé les habitants à demander leur rattachement.


Autrefois la route de Crozon à Camaret traversait le village, une route ancienne, peut-être même d’origine romaine, qui a été empruntée en 1694 par les renforts français, lors de l’attaque anglaise sur Trez Rouz. 


Aujourd'hui la RD8 passe à l'écart du village.


 

La plupart des documents concernant le village de Kerloc’h ont été remis à Victorine Laé, à la suite du partage des biens de joseph Laé en 1969. Il ne nous reste pas grand-chose.

 

Le partage de la montagne de Lannilien, village voisin, est traité dans une page séparée, l’affaire de Prat Keranguyader également.

 

La succession de Jean Laé est aussi reprise dans une page à part.

 

Dans la liste de ses biens le notaire détaille les bâtiments et les terres, qui constituent la « ferme de Kerloc’h », mais dont une partie de située sur les villages voisins, notamment Lannilien.

 

Les biens de Lannilien


 

En premier il y a tout un ensemble de parcelles dépendant du village de Lannilien. Il y en a 39, mais 15 d’entre elles sont des parties de parcelles plus grandes, donc issues de successions récentes. En particulier il y en a deux dans un lieu appelé Ar Feunten ven, au dessus du village de Saint Julien.

 


Les biens de Kerloc’h


Celles qui dépendent de Kerloc’h sont à la suite. Il y a 32. Enfin il y a une dizaine de parcelles sur la commune de Crozon. Au total 11 hectares, mais avec 2 hectares d’étang et de roseaux.

 

Il y a deux maisons, ou plutôt deux sols de maison (parcelles 966 et 974) et deux crèches seulement (1005p et 1006), toutes deux situées en face de la première maison.

 


Sur le schéma ci-dessous on trouve le nom des personnes, qui font partie de la "tribu".


Sur le plan cadastral on retrouve bien la première maison, qui porte le numéro 966, avec les deux crèches en face (1006 et 107). Elle est au bord de la route, qui traverse le village.


Cette première maison et les deux crèches appartenaient autrefois à Alain Mercier, l’oncle de Michel Mercier. De son côté Michel Mercier (SOSA 60) avait la maison 975, sachant  qu'il y avait une autre branche de la famille Mercier, qui habitait le village voisin : Keranguyader.

 

 

L'autre maison est dans un ensemble compact, en direction de l'étang.


Elle  était dans la famille Belbéoc’h, qui avait notamment l’ensemble portant le numéro 973. Elle est donc arrivée par Jeanne Belbéoc'h (SOSA59-63), grand-mère, à la fois, de Jean Laé et de Marie Ursule Mercier.


Il faut noter enfin que Philippe Quelen est propriétaire de 3 maisons au moins.


Le village de Kerloc’h, tel qu’il se présentait il y a deux siècles est un village assez compliqué, construit de part et d’autre de l’ancienne route allant de Crozon à Camaret, une route aussi tordue que les chemins bretons de Théodore Botrel.

Il y avait aussi quelques maisons au débouché de l’étang, comme s’il y avait autrefois un port de pèche.

 

En effet il y a entre les deux des parcelles, qui portent le nom de « parc ar pont », comme à Trégoudan, preuve qu’il y avait ici aussi un chemin empierré le long de l’étang, vestige, probablement, de l'ancienne zone où on remisait les bateaux en hiver.

 

A noter que pratiquement toutes les parcelles du village se nomment "liors..." avec deux exceptions : "jardin ty forn", qui recouvre en fait le coeur du village, et une parcelle au sud, appelée "ar guinvez". S'agit-il ici, comme à Quélern, de l'ancien champ du repos? on a également un groupe appelé "guenvez" à Keraudren, juste à côté de Rigonou.

 

  Le nouveau kerloc’h

 

Bien évidemment tout cela a bien changé aujourd’hui. La route passe désormais à l’écart du village,  plusieurs vieilles maisons ont disparu. et de nouvelles se construisent année près année.

La plupart des constructions neuves sont cachées dans la verdure.

 

Le village de Kerloc'h, situé à l’abri des vents dominants et à proximité d’un étang également abrité, devait être autrefois un port actif.

 

Mais par vent de sud il valait mieux tirer les bateaux au sec.