La loi du 10 juin 1793

 

 

Version 4;2_ Page 33-11_janvier  2024

 

La loi sur le partage des biens communaux est parfois appelée décret sans, qu'il apparaisse toujours de manière claire, s'il y avait une différence en 1793.

 

Le décret est disponible sur gallica.

 

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56939z/f2.image.texteImage

 

 

 

En ce qui concerne la loi, elle serait datée du 14 août 1792 mais il est difficile de s'y retrouver car la période était particulièrement troublée. La monarchie venait de tomber, la Terreur s'installait et Valmy n'était pas loin.

En fait il semble y avoir confusion entre plusieurs documents, qui se sont peu à peu agglomérés

Dans la caisse en bois il y a deux documents, qui traitent de ce type de partage :

le partage de la montagne de Trégoudan et celui de la montagne de Lannilien. De plus ils ne sont pas complets et le lien avec le cadastre de 1830 est à peu près inexistant, ce qui est déroutant..

Une piqûre de rappel sur le toponymie  n'est pas inutile:

 

Menez, dans la presqu'île, se dit d'une pièce de terre inculte ou presque, dans lesquelles poussent des bruyères, des ajoncs...produits néanmoins indispensables pour le paysan.

La plupart des terres en bordure de falaise sont également qualifiées de "menez", qui prennent quand même le nom de montagne en français.

 

Il y a menez ar cap près du cap tremet, menez trégoudan au dessus du village... Par contagion les terres incultes situées vers l'intérieur sont aussi qualifiées de "menez" comme menez lodoën...

 

Parmi les appellations similaires il y a :le rhun, le créac'h, le ros... sans distinction précise entre les dénominations., puisque l'on va trouver "penarcréac"h" sous la forme écrite et "penarher" sous la forme parlée. Dans ce cas ce ne sont pas obligatoirement des terres incultes mais seulement des terrains avec une pente plus ou moins marquée.

 

Quand la pente devient un peu plus forte on utilise le terme  "stang" ; ce n'est pas un étang, qui se dit, selon sa taille : "loc'h", "poul" et, enfin, "toul" pour le plus petit. "Stang" est un vallon étroit, mais pas toujours. A Kerloc'h il est question de Stang Kerloc'h. En fait tout le problème vient du fait que l'étang est au départ qualidié de "loc'h" comme à Camaret, puis le village qui s'est constuit en retriait de la plage a pris le nom de Kerloc'h; commetn distinguer l'étang des autres étangs? "Loc'h ar Kerloc'h" ne passe pas; il fallait trouver autre chose. C'est probablement pouquoi on a stang kerloc'h mais je n'ai pas trouvé comment s'appelait l'étang proche de penarpoul. C'est peut être dans la liste des parcelles e la succession Laé-Keraudren.

 

Une pente très forte est souvent qualifiée de "tors"

 

Le partage n'est pas équitable

 

Le mode de répartition des terres n'est pas très clair. Il semblerait que le critère de base soit le montant des impôts payés par les propriétaires intéressés; autrement dit plus on est riche et plus on récupère de terre. On est loin de l'égalité.

 

Tout n'a pas été partagé

 

La loi n'est pas très contraignante car il reste encore des terres non partagées, notamment le Prat  à Trégoudan, Récemment la commune de Roscanvel  a cédé la partie haute du Prat, qui donne sur la route de l'Iroise.