Liors Quélern

Version 4.2_Page 28-11_janvier  2024

A la découverte de Liors Quélern

 

 

Au cours des dernières décennies la presqu’ile de Roscanvel a été explorée sur toute sa superficie et ne recèle plus beaucoup de mystères (ce qui n’est pas tout à fait vrai avec la vallée des moulins _ page 02-11 ou les oubliés du chemin de l’eau _ page 02-21; il y a aussi les fortifications allemandes de la pointe des Espagnols, visitées en septembre 2018).

Par ailleurs le tumulus de Rigonou (page 11-12) n’a été découvert que très récemment en lisant un article sur internet.

Pourtant, à une courte distance de Trégoudan, il y a des territoires traversés par peu de routes et encore moins de chemins. Dans la zone comprise entre les lignes de Quélern et la butte de Penarcréac’h, outre leur maison de Kerellot, les parents de Marie Anne Keraudren possédaient de nombreuses parcelles de terre. Les parents de Joseph Keraudren en avaient aussi plusieurs entre Penarpoul et Lambézen. Ces parcelles sont identifiées sur le cadastre napoléonien sous le nom Laé-Keraudren. Restées un moment dans l’indivision, elles seront partagées en 1839 puis en 1840 (voir la page 19-22).

L’une de ces parcelles portait le nom de Liors Quélern. Il fallait essayer de la retrouver.

Elle porte le numéro 246 et elle est située juste avant les deux maisons, qui forment le hameau de Kertoupin, le long du chemin venant de Penarpoul.

Liors Quélern s’étendait en fait des deux côtés du chemin mais le cadastre napoléonien a rattaché le côté nord du chemin à la section de Persuel et le côté sud à la section de Lesvrez, ce qui ne facilite pas le suivi.

Liors Quélern s’étendait en fait des deux côtés du chemin mais le cadastre napoléonien a rattaché le côté nord du chemin à la section de Persuel et le côté sud à la section de Lesvrez, ce qui ne facilite pas le suivi.

Sur le plan cadastral ont été reportés les noms des principales parcelles (en rouge celles appartenant à Emmanuel Legentil. Les maisons des familles Raoul et Bouennec sont sur des parcelles appelées « Ar Jardin », comme celle du manoir; par contre les parcelles en face des maisons ont pour nom « Liors eost ». Cela fait penser au village de Trégoudan avec également une parcelle portant ce nom en face de Parc Leur. En fait Liors eost veut probablement indiquer l'endroit, où on stocke le blé avant le battre.

 

Un point important à noter : parmi les propriétaires  de parcelles dans Liors Quélern il y a aussi Jean Baptiste Madec, petit-fils de Jean Madec ; ce dernier apparaît 5 fois dans notre généalogie (SOSA434-462-470-494-502), 4 fois dans la branche Laé-Mercier, mais aussi une fois dans la branche Le Lann-Jouin (Thérèse Laé et Pierre Le Lann avaient donc des ancêtres communs).

Par contre il ne semble pas apparaître dans la branche Keraudren, sauf si on peut trouver un lien du côté de la famille Lucas, entre  Anne Lucas (SOSA453) épouse de Joseph Keraudren et Anne Lucas (SOSA 869-925-941-899-1005), mère de Jean Madec. Par exemple la première serait la nièce (et peut-être même la filleule) de la seconde. 

 

Peut-on également retrouver un lien commun, s’il n’y a pas eu de ventes entre-temps, avec les autres propriétaires de Liors Quélern ?

Il y en a avec les Raoul. Que dire des Boennec?

 

Le trou dans le mur

Liors Quélern était aussi situé sur l’ancien trajet du GR34, avant que ce dernier ne se décide enfin à faire le tour de Roscanvel. L’ancienne route, qui allait vers Saint Fiacre en passant par Persuel est interdite désormais aux véhicules à moteur; elle est devenue un chemin de moins en moins bien entretenu. Après Kertoupin apparaît soudain un mur puis sur la gauche un bâtiment avec une large ouverture.

L'ouverture est relativement récente; elle est consolidée avec des blocs béton. On entre et on se trouve dans un vaste bâtiment abandonné, annexé visiblement par des randonneurs surpris par la pluie ou la nuit.

 

Il y a de toutes petites ouvertures.

Il y a deux portes sur le côté opposé à l'ouverture; elles ouvrent curieusement vers l'extérieur, ce qui fait penser à une étable ou une écurie.

Elles donnent sur une zone à peu près impénétrable, s'où surgit une construction presque totalement recouverte par la végétation : c'est le manoir de Quélern, véritable  Château de la Belle au Bois Dormant.

Pour encourager les acheteurs potentiels le manoir a été dégagé de sa gangue il y a 2 ans