Les champs en lanières

 

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Ils apparaissent pour la première fois dans le plan sur soie trouvé dans la caisse. Ce plan reproduit de manière assez fidèle le cadastre napoléonien.

 

Il manque seulement les bornes, qui séparent les parcelles. 

 

Est-ce une particularité de la presqu’île de Crozon, comme le prétendent certains auteurs, une conséquence du démembrement des exploitations agricoles après de multiples successions?

 

Un cas typique aurait pu être la parcelle 317 (Parc Cardinal), partagée entre les 5 enfants de Jean Derrien, puis entre les 5 enfants de Louis Derrien ; heureusement les divers morceaux ont été regroupés peu à peu pour reconstituer la parcelle d’origine, sans que l’on sache aujourd’hui comment ces morceaux étaient réellement répartis, puisqu’ils portent tous la référence 317p.

 

Il est probable que la parcelle soit restée intacte et exploitée par un seul et même fermier, puisque la plupart des ayants droits n’habitaient plus le village.

 

A l’inverse on trouve sur internet des articles, qui en font une spécialité du monde celtique, témoins d’une époque où les paysans cultivaient les terres en commun (système d’« openfields ») avant de passer à l’individualisme du bocage. Ces champs se caractériseraient par l’appellation « mez » (ou « tachen ») en opposition aux enclos, appelés « parc ». Les parcelles sont alors délimitées par des bornes sur les longs côtés et elles portent toutes le nom du champ d’origine.

 

Le « sillon » serait aussi une division du champ ouvert et son apparition dans un acte devrait pouvoir le confirmer. Selon les différents articles rencontrés sur la toile le sillon vaudrait ¾ de corde ou 45,6 m².

 

Quelques exemples

 

Le cas typique est le village de Rigonou, où une grande partie des terres est de ce type. Par exemple à proximité du tumulus, qui lui est un contre-exemple, puisqu’il est sur une parcelle rectangulaire (329).

 

Cela se remarque surtout sur le cadastre actuel, dans lequel bon nombre de parcelles ont été en plus coupées par la RD355.

 

 

Il y a aussi les partages au dessus de Saint Julien

Il y a enfin le découpage d'une grande parcelle près de la route de Kerloc'h à Camaret.

La plupart de ces parcelles ne sont plus cultivées.