Le découpage autour du village de Trégoudan

 

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Le découpage des parcelles dans la deuxième feuille de la section première, en arrière de la façade ouest est plus complexe : si on retrouve des lanières, elles sont plus larges et moins longues. D’une manière générale les ensembles sont relativement homogènes, mais il y a aussi des découpages partiels, avec des découpages irréguliers, liés, en partie, à la configuration des champs.

 

Tors Cren et Radennoc

 

Ce découpage irrégulier est caractérisé par « Radennoc ». Ce coin de fougères a été partagé une première fois en 4  parcelles, de 183 à 186 ; puis la 184 a été coupée en 3. Les parcelles sont traversées par deux chemins, comme si la création de ces chemins était postérieure à l’individualisation de ce champ de fougères. Or le chemin en diagonale était le seul qui permettait autrefois d’aller de Crozon à Roscanvel ; ils sont donc anciens.

. Toutefois il n’est pas interdit de penser, que le chemin se trouvait initialement plus à l’est, mais que son tracé a été modifié lors de la création de la route stratégique, qui desservait les forts ; d’ailleurs on trouve à l’est de Tors Cren une parcelle (259), qui porte le nom « goarem toul an he ». L’ancien chemin rejoindrait alors la route, qui mène au village de Lodoen.

 

Curieusement il y a une borne en bas à gauche, qui rattacherait « Radennoc » à « Tors Cren ».

 

Tors Cren

 

« Tors Cren » est d’une manière globale le nom d’une sorte de cirque, bordé aujourd’hui par 4 routes : à l’ouest la RD 355, qui faire le tour de la presqu’ile, au nord la route de la Fraternité (« an hent etre daou menez », à l’est la route qui descend de trégoudan pour aller vers Lodoën et au sud une route empierrée, sans nom.

On retrouve en bas à droite Radennoc avec les deux chemins, qui se rejoignent en haut de « Pen ar Hor 

 

Sur le cadastre il y avait un chemin qui coupait « Tors Cren ». Il a été remplacé par le barreau empierré, car les charrettes devaient avoir des difficultés à le monter. Sur la photo aérienne il est repéré par un trait jaune. Ce chemin a disparu depuis longtemps.

De même le tracé blanc visible sur la photographie aérienne a disparu. Cétait probablement un chemin provisoire, aménagé quand les forts ont été dégarnis de leurs canons, envoyés vers le front vers la fin de la grande guerre.

En effet le chemin continue vers le fort du cap Tremet.

 

« Tors Cren » a été divisé en de nombreuses parcelles, de 169 à 194, mais les deux parcelles 167 et 169, appelées « Garrec Ven » devaient en faire partie, si on regarde les bornes. Les parcelles 174 et 175, sont la prolongation, de l’autre côté de la route, des parcelles 12 et 13, dont elles ont conservé le nom : « léac’h cardinal ».

« Tors Cren » s’étend aussi à droite de la route de Trégoudan, mais la parcelle 188 a pris le nom de « Ero Hir », le long champ !

La parcelle principale (181 et 182) appartenait au village de Trégoudan. Les amputations ne semblent pas en rapport avec le partage de la montagne de trégoudan, dans lequel une partie de « Tors Cren » a été divisée entre 13 propriétaires. Dans le partage cette partie est qualifiée de ‘pâture’, alors que dans le cadastre, la partie ouest est de la lande et la partie est des terres labourables. Cela ne correspond pas non plus au partage de « Toul an He ».

 

Trégoudan Izella

 

 

La maison principale et ses dépendances sont rattachées à la cour pour former la parcelle 289. Par contre la petite maison est sur une parcelle unique, qui porte le numéro 288. Le drapeau bleu indique que la maison faisait partie du réseau de signalisation mis en place au 19ème siècle; elle devait donc être plus haute.

 

En principe les maisons sont repérées sur le plan par des croix, mais il doit bien y avoir des exceptions.

 

« Liors Bras » a été amputé de 4 parcelles portant le nom de « Ty al Laé ». Les parcelles 282 et 283 sont visiblement une amputation de la parcelle 284, mais le nom « Ty al Laé » n’est utilisé que pour les parcelles 283 à 286. La petite parcelle 282 a conservé le nom de « Liors Bras ». On peut d’ailleurs se demander comment les noms des parcelles ont été collectés.

 

 

Trégoudan Huella

 

Dans le cas de Trégoudan Huella on a une succession de maisons en escalier le long du chemin.

 

En arrière elles ont un petit bout de jardin. L’ensemble des parcelles de 447 à 459 porte le nom de « liors dréon ty », en bas des maisons.

 

 

Par contre la maison située plus haut (445) est rattachée un autre groupe de champs (de 442 à 445) : « Euc’h an ty », au dessus des maisons.

 

Puis on trouve la parcelle 446, qui est appelée « Parc dréon Ty » ; allez comprendre !

 

La route de Trégoudan passe au ras de l’ancienne forge (439). La parcelle 440 était autrefois propriété du village ; elle porte le nom de « Tregoudan Huella », comme la parcelle 441, qui en fait pourtant partie du groupe « euch an ty ». Plus curieux la langue de terre entre les parcelles 444 et 446 appartient à la parcelle 563, appelée « Valanoc », ensemble situé au sud de la route de l’Iroise, comme si « Euch an Ty » était le résultat d’un démantèlement de « Valanoc ».

 

Le prat

 

Entre les deux parties du village il y a le Prat (416), ancienne propriété du village et aujourd’hui encore de la commune, au moins partiellement. La partie à droite du chemin est plate, par contre à gauche c’est une pente assez raide, très humide avec un lavoir en haut et des fontaines en bas.

 

 

Les parcelles 412 à 415 sont la conséquence d’un découpage de Parquic (411), mais elles portent le nom de « Cost ar Prat »(414 et 415) ou « Pen ar Prat » (412 et 413).

 

« Parc ar Uludi » (les cendres ou plutôt une terre légère), qui se trouve en bas de notre prairie, a été amputé d’une portion significative avant la confection du cadastre ; il vient tout récemment d’être réunifié. Entretemps la construction de l’impasse des iles avait sérieusement réduit la taille de la parcelle 398. Il faut noter la présence de bornes avec les parcelles au nord (« Parquic ») et au sud (« Iz al Liorzou »), comme si on était en présence d’un démantèlement.

En 1872 Auguste Laé se disputera avec son oncle, Alain Laé, au sujet de la borne, qui se trouve près des crèches en bas du champ.

 

Le découpage de notre prairie : « Iz al Liorzou » (de 425 à 429) est un peu plus régulier, même si les parcelles ont toutes une superficie différente. Le partage 425-426 est probablement le plus récent.

 

Vers la rade

 

En allant vers la rade on a de grands ensembles : Parquic, Mez Cibret (devenu Messiber), parc ar Fret, découpés nord-sud. Mais dès que l’on est au contact de la mer on passe en est-ouest : parc ar Stang, Parc Cardinal, Stang et même le bas de Mez Cibret.