La troisième classe

 

Version 4.2_page 37-11_ janvier 2024

 

Parmi les papiers récemment retrouvés il y a ces trois feuillets sur la troisième classe de l'école des garçons.

 

En effet il y avait autrefois deux écoles distinctes à Roscanvel : l'école des filles, qui est aujourd'hui occupée par la mairie et qui se trouve justement rue de la Mairie et, au bout de cette rue, l'école des garçons, où se trouvait d'ailleurs autrefois la Mairie de Roscanvel.

L'école des garçons était composée de deux bâtiments : un premier bâtiment abritait la Mairie au rez de chaussée, le logement du directeur au premier étage et les logements des deux autres instituteurs sous les toits. A côté il y avait trois salles de classe, puis le préau et les sanitaires. Devant la Mairie le directeur avait un lopin de terre ; il était cultivé par Pierre Le Lann, qui avait son propre lopin de terre de l'autre côté de la route (côté mer?).

 

 

En 1933, au moment de l'affaire, il n'y avait, que deux classes et seulement 41 élèves.

La troisième salle de classe n'était pas vraiment inoccupée car Pierre Le Lann y entreposait sa récolte.

 

Le maire, M. Passini, avait d'autres visées. Il a donc écrit au sous-préfet.

 

 

Le sous-préfet a demandé son avis à l'inspecteur primaire de Brest, qui, à son tour, a demandé à Pierre Le Lann des explications.  

Il n'y a pas de traces de l'avis de Pierre Le Lann, par contre la réponse de l'inspecteur primaire fut catégorique :

L'instituteur a la garde des locaux, même si ceux-ci restent propriété de la commune.

 

Certes la circulaire ministérielle était récente (juillet 1933) et le maire pouvait ne pas en avoir eu connaissance. Par contre Pierre Le Lann était bien au courant.

Cela n'a certainement pas arrangé les relations entre l'instituteur et le maire.

 

Il faut noter, qu'il s'est écoulé seulement deux semaines entre la lettre du maire et la réponse de l'inspecteur.

 

 

A cette époque il y avait encore un garde champêtre.

 

Tous récemment est ressortie la lettre écrite par Pierre Le Lann et remise en main propre le 22 juillet 1933 au maire (ou du moins sa copie car en l'absence de photocopieuse on conservait à l'époque une copie des courriers).